"Personne n'est infaillible… C'est ok de ne pas être ok !"
Sophie (35 ans), médecin de formation, n'a jamais pensé qu'elle serait un jour confrontée à un problème d'infertilité. Après avoir terminé ses études de médecine, elle rencontre Benoît. Tous deux décident de privilégier leurs carrières pendant les deux premières années de leur relation et repoussent leur désir de fonder une famille. À 32 ans, Sophie se dit qu'il est finalement temps de franchir le cap. Après un an à essayer de concevoir sans succès, tous deux commencent à se poser des questions.
"Nous avions tous les deux réussi tout ce que nous avions entrepris jusqu'à présent et là, pour la première fois de notre vie, nous n'avions plus aucun contrôle sur notre destin… Nous avons donc décidé de prendre les choses en main et de se soumettre tous les deux à un bilan médical. Dans un sens ma formation médicale m'a quelque peu paralysée car je me suis directement imaginé le pire… Et si l'un de nous deux était stérile…?
Après plusieurs séries de tests, le spécialiste nous annonce qu'il n'y a aucune cause médicale à notre problème et nous annonce qu'il s'agit d'un cas d'infertilité inexpliquée.
Comme beaucoup de couples dans la même situation, nous étions un peu déboussolés. On aurait préféré que le spécialiste nous donne une raison médicale… On aurait moins culpabilisé et on aurait su à quoi s'en tenir.
Le spécialiste nous a donc proposé de commencer un traitement par une insémination artificielle… Sans succès… Une nouvelle tentative prévue deux mois plus tard. Toujours rien… À chaque tentative, on se dit que tout est possible… On y croit dur comme fer… Et puis vient le résultat et toute la désillusion qui s'en suit.
Dès le départ, on s'était mis d'accord de ne pas baisser les bras et de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour atteindre notre objectif. Après discussion avec d'autres confrères médecins, nous avons décidé de passer à l'étape suivante : la FIV.
Pour une fois, c'était moi la patiente. J'ai eu la chance de pouvoir compter sur une équipe humaine et professionnelle. Pouvoir se décharger de ses émotions avec eux nous a beaucoup aidés durant notre parcours. C'est ok de ne pas être ok! On n'est pas infaillible. Tout le monde a le droit de craquer à un moment ou à un autre du traitement." déclare Sophie.
Après trois FIV, Sophie et Benoît reçoivent un coup de fil du centre PMA leur annonçant qu'ils deviendront enfin parents…!