Si le problème de fertilité est d’origine hormonale, cela se traduit souvent par des troubles du cycle. On distingue les troubles suivants:
L’anovulation est le terme médical utilisé pour l'absence d'ovulation chez une femme fertile. Dans certains cas, elle s'accompagne d'aménorrhée (absence de règles) .Les femmes anovulatoires peuvent cependant avoir quelques menstruations. Chez les couples infertiles, le diagnostic d’anovulation est établi dans 20 à 25% des cas.
L’anovulation se traduit généralement par des troubles du cycle, tels que l'aménorrhée (absence de règles).
Tests : Si une femme tient à jour son relevé quotidien de température basique corporelle et qu’aucune augmentation légère n’apparaît à mi-cycle, cela peut indiquer qu’elle n’ovule pas. L'absence de glaire cervicale élastique peut également être un indicateur de l’absence d’ovulation.
L’anovulation peut être causée par plusieurs facteurs, dont des troubles hormonaux, l’âge et la ménopause précoce. Le problème peut se situer à différents niveaux :
Le traitement le plus approprié dépend de la cause. Généralement, on commence par le traitement le plus simple (prise orale de médicaments et/ou injections de gonadotrophines), puis celui-ci est adapté jusqu’à l’apparition d’une ovulation régulière. En cas d'échec, on envisagera un traitement par fécondation in vitro (FIV). Enfin au cas où aucun ovule n'est (plus) disponible, on recourre au don d'ovocytes.
L’hyperprolactinémie est la production excessive de l'hormone prolactine (une hormone lactogène) par l'hypophyse. L’hyperprolactinémie freine l’activité de l’hypothalamus et affecte ainsi l’ovulation.
Chez les femmes, les symptômes de ce trouble sont, entre autres, des écoulements mammaires (production de lait chez les femmes en dehors de la grossesse) et l’anovulation (absence d’ovulation).
L’hyperprolactinémie peut être causée par différents facteurs, tels que :
Il est d’abord nécessaire de déterminer la cause. Des niveaux élevés de prolactine peuvent être recherchés à l’aide d’un test sanguin. Un examen plus poussé du cerveau (scan IRM) peut être requis pour exclure un tumeur de l'hypophyse ou une tumeur thyroïdienne, en particulier si l’on retrouve en association des symptômes de troubles de la vue.
Pour combattre l’hyperprolactinémie, on peut avoir recours à un traitement médical ou à des méthodes chirurgicales :
Lorsque les ovaires ne libèrent pas ou peu d’ovules et produisent des quantités insuffisantes d'oestrogènes, on parle de trouble de l’ovaire polykystique (OMPK). Les femmes qui en souffrent ont des ovaires légèrement congestionnés comportant de petits kystes (cavités remplies de liquide qui sont en fait des follicules qui ne se développent pas).
C’est un trouble qui peut être totalement asymptomatique et imperceptible pour la patiente. Cependant, il existe différents symptômes pouvant être associés à l’OMPK, tels que :
Les manifestations de l’OMPK sont nombreuses. Le diagnostic peut être établi à l’aide de dosages hormonaux et d’une échographie vaginale. Les ovaires micropolykystiques ont une apparence caractéristique à l'échographie. En présence de ces symptômes, on peut parler de syndrome de l’ovaire micropolykystique (SOMPK).
Généralement, les femmes qui en sont affectées produisent trop d’insuline, entraînant ainsi une surproduction d’androgènes. Ce trouble hormonal empêche la maturation complète des follicules ainsi que l'ovulation. L'ovule non mature dégénère, mais le follicule peut se remplir de liquide, d'où l'apparition de microkystes.
La seconde moitié du cycle est appelée phase lutéale. La phase lutéale est l’intervalle entre l’ovulation et le début des menstruations suivantes. Après l’ovulation, le follicule vide restant est appelé corps jaune. Ce corps jaune produit l’hormone progestérone et joue donc un rôle essentiel dans la préparation de l'endomètre pour la nidation et le maintien d’une grossesse récente. Si cette hormone est produite en quantité insuffisante ou si la phase lutéale est trop courte, on parle alors d'insuffisance lutéale (IL).
Un traitement à base de progestérone pourra être proposé.
L’insuffisance ovarienne précoce (Premature Ovarian Failure - POF), également appelée ménopause précoce, est un terme général utilisé lorsque les ovaires cessent de fonctionner avant l’âge moyen normal de la ménopause (entre 45 et 55 ans). Si l'absence d'ovulation et l'aménorrhée chez une femme de moins de 40 ans ne peuvent être expliquées, on parlera de ménopause précoce.
Les femmes remarquent généralement les symptômes de la ménopause, tels que des changements d’humeur ou des sueurs soudaines, mais il arrive qu’elles n’aient aucun symptôme.
La durée du cycle menstruel peut changer ou le cycle peut même totalement s’arrêter. Une femme, dont la mère ou la sœur a (eu) une ménopause précoce, doit le signaler à son médecin, car ce phénomène apparaît plus souvent au sein d’une même famille.
Un examen hormonal permet de déterminer rapidement s’il est question d’une ménopause précoce (imminente).
Il n’y a souvent pas de cause à attribuer à la ménopause précoce. Cependant, les causes suivantes doivent être exclues en priorité :
Si une femme dispose d’une réserve ovarienne réduite, faisant soupçonner une ménopause précoce imminente, il n’y a pas de temps à perdre et des traitements (analyses) de la fertilité doivent être commencés rapidement.
Si les ovaires ne réagissent pas suffisamment aux médicaments, ses propres ovules ne pourront malheureusement pas être utilisés et l’utilisation d’ovules de donneuse restera l’unique option pour une éventuelle grossesse.